Le système de la franchise est avant tout un type de collaboration entre plusieurs commerçants, sous une seule et même marque. Ainsi, le franchiseur désigne l'entreprise originelle vendant son savoir-faire, le nom de sa marque et une assistance permanente à d'autres commerçants, appelés les franchisés. En contrepartie, ces derniers se doivent de reverser une partie de leur chiffre d'affaires, un droit d'entrée ou une taxe forfaitaire au franchiseur. De ce fait, un magasin franchisé commercialise les produits du franchiseur, dans un cadre similaire et avec la même qualité de service. Autrement dit, la structure et les articles vendus restent les mêmes pour les clients, seul le propriétaire des lieux change.
En France, le nombre de franchiseurs est passé de 34 en 1971 à 1719 en 2013. De même, les magasins franchisés étaient au nombre de 65 133 en 2013, contre 28 851 en 1997. Le tout représentait pas moins de 17,4 milliards d'euros de chiffre d'affaires, l'année dernière, selon les chiffres de la Fédération française de la franchise (FFF). D'autre part, le secteur le plus touché par ce phénomène reste le commerce alimentaire.
Pour le commerçant franchisé, cela lui permet de diriger sa propre entreprise en s'appuyant sur l'image de marque du franchiseur. De même, il profite des circuits d'approvisionnement et des infrastructures de celui-ci, comme la centrale d'achats. Il reste également libre au niveau de la gestion de son commerce, dans la limite des clauses et du concept de la marque, et garde son autonomie financière.
Pour le franchisé, ce système lui permet de rester indépendant en réduisant la part de risque. S'il peut choisir ses fournisseurs, son personnel ou ses prix, il est toutefois tenu de respecter les clauses, plus ou moins rigides, de son contrat avec le franchiseur. Il a aussi l'avantage de débuter avec une méthode de gestion déjà testée par le franchiseur, réduisant ainsi la part de risque commercial. De même, il est généralement guidé par l'entreprise mère au niveau de la formation et des innovations, restant ainsi compétitif avec le reste du réseau et du secteur. Côté franchiseur, cela est un atout non négligeable. En effet, l'entreprise peut étendre son réseau en ayant une part d'investissement moindre et sans avoir à porter la totalité de la charge gestionnaire.
En revanche, le commerçant rejoignant le réseau doit se plier à quelques exigences. Ainsi, il doit coller au concept et à l'image du franchiseur, en adoptant les mêmes codes graphiques pour l'aménagement de son local commercial. Dans la majorité des cas, il se fournit directement auprès du franchiseur, bien que certains d'entre eux laissent la liberté aux franchisés de choisir leurs propres fournisseurs quand les produits ne portent pas la marque du franchiseur. Afin de ne pas entacher l'image de la marque qu'il « loue », le franchisé est dans l'obligation de suivre les changements d'identité, de collection et de concept du franchiseur.
Pour accéder à la franchise, l'entrepreneur indépendant paye souvent des « droits d'entrée » pour exploiter la marque et les produits du franchiseur. Ce dernier touche également des « royalities », sorte de rétributions pour l'exploitation de la licence de la marque, du concept, mais aussi pour les services fournis par le franchiseur (formation, suivi, assistance, innovations...). Ils prennent soit la forme d'une taxe forfaitaire, soit d'un pourcentage sur le chiffre d'affaires. Dans tous les cas, ces « indemnités » sont négociées entre le franchiseur et le franchisé lors de la signature du contrat qui les lie.
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