À une époque où les représentations des femmes sont de plus en plus regardées à la loupe, à commencer par celles de Barbie contrée par la poupée normale Lammily, les mannequins disposés dans les vitrines et les magasins Topshop outre-Manche n'ont pas échappé à l’œil d'une cliente régulière de l'enseigne. Du haut de leur 1 m 87, ces poupées en fibre de verre dévoilent une taille très mince, que l'on imagine plus proche du 32 que du 34.
En dessous d'une photo prise dans un magasin de Bristol et postée sur la page Facebook Topshop, Laura Kate Berry a rappelé à la marque de prêt-à-porter qu'il n'est plus de bon ton de présenter ses collections sur des poupées trop éloignées des mensurations moyennes des Anglaises.
" Comme vous le savez, nous sommes en 2015. Une époque où j'aime à croire que nous sommes conscients des dures illusions que l'industrie de la mode nous impose souvent (les années 90 sont bien connues pour ses maigres top models). […] Un sujet maintenant traité également dans les écoles à travers le pays, expliquant aux jeunes les réalités du corps humain et à quel point les images peuvent être photoshoppées ".
Une réalité que la France et d'autres États tentent d'enterrer avec des lois contre les retouches d'images et les sites dits proanorexie (proana).
Si la marque a répondu à la jeune femme par commentaires interposés, lui affirmant que de tels mannequins ne seront plus commandés par Topshop pour présenter ses collections en magasins, elle se plonge dans des justifications bien loin des réalités du prêt-à-porter.
Ainsi, l'enseigne précise que le mannequin, au-delà de sa grande taille, est façonné de manière à refléter une taille 10, équivalant à une taille 38 française, selon le tableau d'équivalence disponible sur le site internet de la marque. Une affirmation que l'on a du mal à croire, la photo reflétant plutôt un très petit 34 français. Empêtrée dans sa communication, Topshop justifie les courbes et cette petite taille par le fait que " les mannequins [étant] en fibre de verre, leurs formes doivent respecter certaines dimensions pour permettre de mettre et de retirer facilement les vêtements ".
Encore une fois, cette justification est très vite contrecarrée par l'existence de mannequins aux jambes et aux bras amovibles facilitant l'enfilage des vêtements. D'autant que bon nombre des modèles présents dans les boutiques de l'Hexagone font plus généralement du 38 que du 34, sans compter qu'il est nécessaire de les habiller avec une taille plus grande, afin que les pièces épousent les formes de la poupée.
Que Topshop choisisse des mannequins de présentation aux antipodes des mensurations de l'Anglaise moyenne est une chose, se confondre en fausses excuses en une autre. Toujours est-il que la marque a également fait savoir qu'elle arrêterait de commander ce type de mannequins auprès de ses fournisseurs.
* Photo extraite de la page Facebook Topshop
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