Il a déjà été prouvé qu’une carotte à deux jambes, une tomate au nez crochu ou une fraise en éventail n’ont jamais fait de mal à personne. Et pourtant les supermarchés ne les mettent pas en rayon et les consommateurs les boudent. Victimes d’un système trop sélectif, ils ne passent pas la porte d’entrée des magasins et sont souvent refoulés dès la récolte. Alors pour redorer leur blason, Intermarché avait lancé l’opération «Manger 5 fruits et légumes moches par jour», baissant les prix de 30% par rapport à leurs homologues bien calibrés. En test à Provins (77) durant le mois de mars, l’opération a été un succès engageant ainsi l’enseigne à étendre ce rayon à tous ses magasins.
Lui emboîtant le pas, les supermarchés Auchan et Monoprix devraient prochainement intégrer les produits «Quoi ma gueule ?», comme le rapporte le journal Le Parisien. Cette marque est le résultat de l’initiative «Les Gueules Cassées» du groupe de producteurs «Sols & Fruits». Celle-ci a pour but de valoriser les fruits et les légumes déformés, mais gardant toutes leurs propriétés gustatives et nutritives. D’autre part, «Sol & Fruits» coordonnent également le dispositif «Variétés gustatives» valorisant le patrimoine avec une sélection de variétés, et entrant en complémentarité avec «Les Gueules Cassées». Daniel Plath, Giacomo Blume et Moritz Glück trois étudiants allemands ont également commencé une campagne de sensibilisation très graphique, sous le nom d'«Ugly Fruits».
Dans un rapport publié en 2013, l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) faisait le bilan du gaspillage alimentaire au niveau mondial. Il s’avère que les pertes et le gaspillage représentent 40% de la production mondiale de fruits et légumes. Ces chiffrent englobent le gaspillage et les pertes sur la totalité du circuit, de la production à la distribution avant que les produits n’arrivent dans les rayons. A cela il faut ajouter la part des consommateurs, tournant autour de 7%. Le rapport précise ainsi «qu’actuellement plus d’un tiers de la nourriture produite n’est pas mangée, ce qui représente environ 1,3 milliards de tonnes par an».
Pour inverser la balance, la FAO demande aux industriels de privilégier la vente en vrac, de changer leurs critères de sélection et de calibrage, ainsi que de vendre les articles imparfaits à prix réduits. A l’encontre des consommateurs, l’institution leur conseille de n’acheter que la quantité nécessaires en planifiant les repas, de respecter les conditions de conservation et d’apprendre à différencier les dates de consommation et de «les considérer comme une suggestion, et non comme la loi».
* Photo extraite du site «Les Gueules Cassées» : http://www.lesgueulescassees.org
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