Fait extrêmement rare il y a encore quelques années, le syndrome de choc toxique des tampons apparaît aujourd’hui comme une menace réelle à laquelle toutes les femmes porteuses de tampons périodiques s’exposent. En 2015, la mannequin Lauren Wasser faisait la une des journaux, pour avoir été amputée d’une jambe à la suite d’un choc septique. Les causes de ces infections graves restent encore floues, même si certaines pistes sont évoquées : défaillances immunitaires, manquements aux règles d’hygiène élémentaires, fragilisation de la flore vaginale, multiplication de l’exposition aux produits chimiques...
La recrudescence des cas et leur médiatisation font prendre conscience aux femmes qu’en utilisant des tampons pendant leurs règles, elles risquent gros alors même qu’il existe des produits tout aussi efficaces et indéniablement plus sécures, comme les serviettes lavables en coton bio ou les coupes menstruelles.
Vendue en moyenne entre 10 et 20 euros, dans les supermarchés, pharmacies et parapharmacies, la coupe ou cup se compose de silicone hypoallergénique sans autre substance chimique. Elle s’insère manuellement, avec ou sans gel lubrifiant, dans le vagin et créer une barrière naturelle à l’écoulement en collectant directement le sang à la sortie de l’utérus. Semblable à une petite cupule en forme de cloche, elle se vide 2 à 3 fois par jour selon le flux et la taille du réservoir. Après rinçage à l’eau claire et au savon doux, elle peut ainsi être utilisée chaque mois, sa durée de vie étant d’environ 10 ans.
Selon de récentes études, notamment celle menée par l’association 60 Millions de consommateurs, les composés chimiques à risques, entrant dans la composition des serviettes et tampons, se multiplient. Des analyses ont révélé la présence de résidus toxiques, polluants industriels, perturbateurs endocriniens, substances cancérigènes, dérivés halogénés, et même de glyphosate et de pesticides dans certains produits de grandes marques. Certes, les doses sont faibles, mais la dangerosité des composés est avérée même si les effets néfastes sur l’organisme sont encore mal évalués. Des scientifiques et experts médicaux mettent en garde les autorités sur les conséquences à plus ou moins long terme, du cumul d’exposition et de l’effet cocktail de ces substances toxiques. D’autant qu’elles sont en contact direct avec la muqueuse vaginale, où et le risque de passage dans le sang est accru.
D’un point de vue juridique, les fabricants n’ont à ce jour aucune obligation d’indiquer la composition détaillée des produits d’hygiène féminine. Ce que dénonce plusieurs collectifs de consommateurs qui ont mis en ligne une pétition visant la marque Tampax, déjà signée par près de 260 000 personnes.
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