Depuis quelques mois, les médias parlent de la prochaine mise sur le marché de tests VIH à effectuer par le patient lui-même. Ainsi, le dépistage du virus du sida pourrait être réalisé aussi simplement qu'un test de grossesse, à domicile et en quelques minutes. En novembre dernier, la Ministre de la santé Marisol Touraine déclarait avoir « donné son feu vert à la demande des autorisations nécessaires pour ces autotests qui permettront à une population limitée mais bien identifiée de pouvoir pratiquer des tests ». Lors de ces déclarations, ces dispositifs de dépistage attendaient encore le marquage CE, les certifiant conformes aux réglementations de la communauté européenne.
Pourtant, différents produits sont d'ores et déjà commercialisés sur le web, aussi bien en Europe qu'aux États-Unis. Outre-Atlantique, les autotests n'en sont pas à leur premier coup d'essai. En effet, un test avec auto-prélèvement capillaire à domicile est autorisé depuis 1996, quand l'autotest salivaire est arrivé sur le marché, avec l'OraQuick In-Home HIV Test, en 2012. En revanche, l'Union européenne n'a pas encore donné son aval pour la mise sur le marché de ce type de tests, bien qu'ils soient déjà présents sur plusieurs sites marchands.
Aussi, l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a publié, la semaine dernière, une mise en garde relative à leur commercialisation. Elle y précise qu'il « n'existe pour l'instant aucun autotest […] de dépistage du VIH disponible sur le marché européen ni aucun autotest qui serait conforme à la réglementation (marquage CE) ». Si certains prétendent avoir la bénédiction de la communauté européenne et le marquage CE, « ils n'ont à ce jour pas encore fait preuve de leur efficacité ni de leur qualité ». Quant aux revendeurs, ils risquent des sanctions pénales et judiciaires pour la commercialisation de ces dispositifs.
En attendant une réelle mise sur le marché dans les prochains mois, les Français peuvent entre autres se faire dépister gratuitement et anonymement dans les centres dédiés. Et contrairement à un test à domicile, un accompagnement psychologique et médical est prévu pour aider le patient tout au long de son parcours de soin.
Pour la première fois, l'Institut de Recherche vaccinale français (VRI) lance un essai vaccinal, « ayant pour but de stimuler nos défenses immunitaires contre le VIH », comme le précise un communiqué du VRI. Aussi, l'institution recherche 100 volontaires pour participer à l'essai de ce vaccin anti-VIH, sur une durée d'un an. Les candidats doivent être âgés de 21 à 50 ans, séronégatifs et en bonne santé. Les volontaires seront suivis par un médecin dans les CHU de Paris, Créteil, Marseille ou Saint-Étienne. Pour plus d'informations, le site www.recherche-vaccinvih.fr a été créé à cette l'occasion.
Par ailleurs, il reste important de préciser que seul le préservatif permet de se protéger contre le virus du sida. Aussi, le gouvernement a récemment baissé la TVA de 7 à 5,5% sur ces produits.
Articles dans la même catégorie
La DGCCRF a examiné de plus près le marché français des cigarettes électroniques. Selon son enquête, la quasi-totalité des e-liquides et des chargeurs seraient non-conformes à la réglementation, certains présentant même un danger pour l'utilisateur.
La Commission européenne a pris des sanctions à l’encontre des Iles Féroé, pour protéger le stock durable de hareng. Dès la semaine prochaine, son importation et celle du maquereau sera interdite et les bateaux féroïens devront montrer patte blanche.
Reprenant une idée qui a déjà fait ses preuves à l'étranger, la chaîne de magasins Monoprix offre un fruit gratuit aux enfants qui accompagnent un adulte. Cette démarche entre le cadre de l'engagement "Mangeons mieux pour de bon" du distributeur.
La société israélienne Consumer Physics vient de lancer une campagne de financement pour son projet «SCiO». Ce petit spectromètre permet aux consommateurs de scanner divers produits et de détecter les molécules les composant.