Médiamétrie-NetRatings a mené une enquête dont les résultats révèlent que près d’un Français sur deux a déjà commandé sur un site marchand alimentaire. En 2021, 49 % d’entre eux se faisaient livrer une fois par semaine ou plus des denrées alimentaires par les grands distributeurs. Depuis 2017, on assiste à une véritable mutation du secteur alimentaire dont le marché promet de doubler d’ici à 2025. Voilà qui fait la part belle au commerce alimentaire en ligne.
En matière de consommation alimentaire, nous avons connu un grand bouleversement depuis la crise liée à la Covid-19. On constate une véritable explosion de la demande sur les plateformes de commerce en ligne, les sites des petits commerces et même au sein des systèmes de la grande distribution.
De nombreuses marques étaient jusqu’ici uniquement proposées par les enseignes de la grande distribution. Elles se réinventent et ouvrent désormais leurs sites marchands. Ceci a pour but de toucher une nouvelle cible de marché en quête d’authenticité, sans rogner sur la praticité.
Le saviez-vous ?
La France est en tête des pays d’Europe en termes d’e-consommation. D’ailleurs, 6,6 % des achats du quotidien des Français sont réalisés en ligne. En outre, la croissance prévue entre 2020 et 2025 est de 18 % pour la livraison alimentaire et de 11 % pour l’e-commerce alimentaire en général.
Lorsqu’il est question de passer une commande alimentaire en ligne, deux possibilités s’offrent à nous. On peut soit faire ses courses en ligne et chercher sa commande au drive (en click and collect), soit se faire livrer ses achats alimentaires à domicile.
Le click and collect convient parfaitement aux consommateurs qui profitent de leurs trajets du quotidien pour récupérer les commandes passées en ligne. Cette habitude s’inscrit dans leur quotidien, sans les contraindre à faire un important détour. De son côté, la livraison est en pleine montée en puissance au sein des grandes agglomérations, où les véhicules sont moins utilisés.
Entre 2017 et 2025, la tendance entre la livraison et le drive devrait s’inverser, au point que la première représentera un marché global de 8 milliards d’euros (contre seulement 5,5 pour le drive).
Peu à peu, la notion de marketing digital commence à s’imposer chez les entreprises, y compris dans le domaine alimentaire. D’ailleurs, les e-commerçants commencent à maîtriser ses codes progressivement. Ils ont compris que, même sur des produits de première nécessité, l’image qu’ils véhiculent et leur manière de communiquer comptent aux yeux des consommateurs.
Toutefois, certaines contraintes logistiques demeurent en matière d’e-commerce alimentaire. Il est essentiel de proposer un transport adapté qui n’endommagera pas les marchandises (grâce à un packaging sur mesure), une préservation de la chaîne du froid et, bien sûr, une livraison rapide et bon marché.
Répondre aux nouvelles attentes des consommateurs et prendre le virage de la digitalisation est essentiel pour les commerces qui souhaitent développer leur activité, rester à la page et ne pas se faire désavouer par leur cible de marché. Cela passe, entre autres, par la virtualisation des boutiques physiques pour les rendre accessibles au plus grand nombre sur la toile.
La tendance de l’e-commerce alimentaire est à la hausse et séduit progressivement son public. Toutefois, par rapport à la globalité du commerce en ligne, l’e-commerce d’alimentation reste en retrait. Certains consommateurs sont très attachés à leur expérience dans une boutique physique. Ils y apprécient le contact humain, les liens sociaux qu’ils peuvent y tisser, les conseils personnalisés qui leur sont prodigués… Autant de choses qu’il est difficile de substituer de manière virtuelle !
Autres freins pouvant rebuter les consommateurs : les coûts de livraison trop élevés et le remplacement d’articles par leurs (supposés) équivalents. À ce titre, les enseignes travaillent d’arrache-pied afin d’améliorer l’expérience utilisateur en ligne et de la rendre à la fois pratique et authentique.
L’e-commerce alimentaire est en pleine expansion, à la fois en milieu urbain et rural. Le commerce traditionnel lui fait une place de choix, à une condition cependant : qu’il soit capable d’évoluer assez vite pour ne pas décevoir une clientèle toujours plus exigeante.
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