Se faire tatouer reste encore un geste permanent qui suivra son porteur jusqu'à la fin de leur vie, à moins d'opter pour une version éphémère qui ne durera alors que quelques jours ou semaines. Et entre les deux, les alternatives ne sont pas légion. Faisant un pont entre ces deux extrêmes, l'encre Ephemeral a été développée par une équipe d'étudiants de l'université de New York désormais devenus les gérants de leur start-up.
En 2014, Seung Shin, alors étudiant en génie chimique et biomoléculaire, décide de se tatouer, allant à l'encontre de l'aversion de ses parents pour les tatouages, comme il l'explique au journal WSN. Après avoir cédé à leur demande, il se le fait retirer au laser découvrant la douleur, la durée et le coût élevé de ces opérations. S'arrêtant après la première séance sur les 10 prévus, l'étudiant entreprend de créer ce qui porte aujourd'hui le nom d'Ephemeral.
Si les encres classiques sont constituées de grosses molécules que les cellules de notre système immunitaires ne peuvent détruire à cause de leur taille. Cellules macrophages, ces dernières « mangent et digèrent » les particules étrangères à notre corps. Aussi, l'encre Ephemeral est constituée de petites molécules que le système immunitaire va progressivement dégrader au bout d'un an après la réalisation du tatouage. À partir de là, le tatouage s'estompe jusqu'à disparaître entièrement 2 ans après sa création. De plus, si le motif tatoué ne plaît pas ou plus à son propriétaire, une lotion permet de l'effacer partiellement ou totalement. Mais comme pour le tatouage, il faudra alors passer chez un tatoueur professionnel.
Ne cessant de se démocratiser, le tatouage a encore de beaux jours devant lui à en croire la commercialisation du Personal Tatoo machine, le premier dermographe personnel pour les tatoueurs amateurs ou encore de la crème développée par Alec Falkenham. Cet étudiant de l'université d'Halifax (Canada) a, en effet, mis au point une crème effaçant les tatouages, vieux de plus de 2 ans. En revanche, il faudra encore être patient avant de voir cette crème arrivée sur le marché, celle-ci concurrençant directement les effacements très coûteux au laser. Selon l'étudiant, la suppression d'un tatouage de 10 cm² pourrait compter seulement 4,5 $ contre plusieurs centaines d'euros pour le laser.
* Image extraite du site Ephemeral : http://www.ephemeraltattoos.com/
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