Né en 2008, l'Oquali est un département mené conjointement par l'Agence nationale de sécurité sanitaire et de l'alimentation (Anses) et de l'Institut national de recherche agronomique (INRA), chargé de surveiller l'évolution de la qualité nutritionnelle des produits mis sur le marché. Dépendant de l'Observatoire de l'alimentation, elle surveille et compare trois grands segments de la grande distribution, à savoir les marques nationales, les marques distributeurs et le hard discount. Dans sa dernière étude, elle compare la qualité nutritionnelle de l'offre actuelle, soit plus de 35 000 références issues de ces trois segments, couvrant " la quasi-totalité des secteurs alimentaires ", selon l'Anses.
Avec une politique nationale et européenne mettant l'accent sur l'information aux consommateurs depuis quelques années, les étiquettes des produits ont été inspectées sous toutes coutures. De plus en plus strictes sur les informations à indiquer sur les étiquettes, les réglementations des dernières années ont porté leurs fruits. 90 % des produits comportent une étiquette présentant la composition nutritionnelle (valeur énergétique, teneurs en protéines, glucides, lipides…) et 62 % vont jusqu'à détailler cette étiquette nutritionnelle. Dans ce cas, les acides gras sont précisés sous les lipides ou les sucres sous les glucides…
Si aucun système de notation des qualités nutritionnelle n'a encore été arrêté par l’État, les fabricants ont d'ores et déjà appliqué leurs propres repères sur 40 % des produits, plus de la moitié conseillant également une portion. En revanche, bien que l'on ait parfois l'impression de voir pulluler les inscriptions mettant en avant une part bénéfique du produit (sans sucres, sans sel ajouté, sans matières grasses…), seuls 19 % des articles scrutés en comportaient, majoritairement au sein des grandes marques.
Meilleures élèves de la distribution du point de vue de ces divers critères, les marques distributeurs deviennent tout de même les cancres quand on ne s'intéresse qu'à leurs produits premiers prix.
Après avoir regardé le contenu des étiquettes, l'Oquali en a aussi étudié les valeurs nutritionnelles de ces produits, en regardant de plus près la valeur énergétique, le taux de glucides, de lipides, de protéines, d'acides gras saturés, de sodium, de sucres et de fibres.
De cette étude ressortent peu de différences significatives entre marques distributeurs, premiers prix (entrée de gamme de marques distributeurs et hard discount) et marques nationales, à l'exception de quelques familles de produits. Les lardons sont les premiers incriminés, bien plus gras au sein des entrées de gamme des marques distributeurs. Ces derniers contiennent en moyenne 29,8 g de lipides quand ceux des marques nationales tournent autour de 19,9 g. une différence qui se répercute sur la valeur énergétique, qui passe respectivement de 325 calories pour 100 g à 249 kcal.
Autre famille concernée : les coupes et spécialités glacées. Mais cette fois, ce sont les marques nationales qui affichent un taux de sucre bien élevé que les marques distributeurs. Dans ce cas, les articles du premier segment affichent une moyenne de 8,8 grammes de sucres contre 17,6 grammes pour les seconds.
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