Si elles faisaient débat jusqu'ici, les armes factices ne sont désormais plus les bienvenues dans les rayonnages des magasins. De plus en plus réalistes et parfois confondues avec de véritables modèles, elles sont aujourd'hui au coeur d'un débat international. Aux États-Unis, une dizaine d'États ont d'ores et déjà pris des mesures légales concernant leur vente et leur distribution aussi bien dans les magasins de jouets que dans les grandes surfaces. Depuis l'été dernier, toutes les armes factices, jouets ou armes destinées à la pratique du airsoft venues dans l'Etat de New-York, doivent ainsi être totalement colorées ou translucides. Cette mesure, survenue après la mort du jeune Tamir Rice alors âgé de 12 ans, vise à éviter la confusion entre armes factices ou réelles par les policiers. À cela s'ajoute le nombre d'accidents mortels engendrés par des enfants de moins de trois ans ayant trouvé une arme réelle. En 2015, celui-ci s'élève à 45 accidents dont 15 ont été mortels, le bambin s'étant tué lui-même ou ayant tué une personne de son entourage.
En France, le retrait de certains modèles jugés trop violents ou trop réalistes vient, quant à lui, rassurer les parents et effacer l'image violente que renvoie certains produits, notamment suite aux attentats qui ont secoué le pays depuis le début de l'année. Ainsi, JouéClub a fait disparaître bon nombre d'armes factices dans ses magasins et sur son site, à l'exception des carabines et des pistolets de cow-boy ou des pistolets de policiers. L'enseigne américaine Toy'R'Us n'a, quant à elle, pas fait d'exceptions. La marque ayant déjà effectué cette suppression temporaire après les attentats de janvier, il est toutefois probable que ces articles retrouvent leur place dans les rayonnages dans les prochaines semaines.
Au-delà de cette suppression des armes jouets dans les magasins, le réseau de La Fabrique du Neuf incite les enfants à se séparer des modèles qu'ils ont à la maison. Ces trois magasins solidaires fonctionnant à la manière des magasins Emmaüs récupèrent et réparent des meubles, des vêtements mais également des jouets ou des objets de décorations. Rafraîchis, ils sont ensuite vendus à tout petits prix dans l'une des trois ressourceries situées dans le département de l'Essonne (Ris-Orangis, Corbeil-Essonne, Montgeron).
Jusqu'à la fin du mois de décembre, les magasins solidaires invitent ainsi les enfants à troquer leurs armes factices, leurs pistolets de cow-boy, leurs fausses kalachnikovs, grenades ou carabines contre un livre, un jeu de société, une peluche ou encore un puzzle vendus dans les rayons de La Fabrique du Neuf. Quant aux jouets récupérés, le directeur général de l'association Pierre Garnier précisait au journal Libération qu'ils devraient ensuite être réutilisés " pour une œuvre culturelle, soit une structure, soit un collage ".
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