Les années 1990 marquent l’essor de l’industrialisation. Avec lui, la disparition de nombreux commerces de proximité au profit de leurs homologues, tournés vers la production en série, avec des matières premières de moindre qualité. Face à ce phénomène, difficile de démêler le vrai du faux et de savoir si oui ou non, votre petite boutique de quartier est tenue par un artisan au réel savoir-faire ou par un businessman, bien plus attaché à sa rentabilité qu’au travail bien fait et à la qualité des produits proposés. Dans cet article, nous revenons sur la réglementation en vigueur, en matière de boulangerie artisanale. Nous vous donnons les clés pour enfin savoir de quelle façon identifier les véritables artisans, dont le travail mérite d’être soutenu !
En enquête de BPI France a révélé que près de 40 % des Français se rendent presque tous les jours à la boulangerie pour acheter leur pain et parfois, des viennoiseries, des pâtisseries ou leur déjeuner. Il y a plus de 30 000 boulangeries en France mais toutes ne sont pas artisanales, bien au contraire. Celles qui le sont font face à la grande distribution, qui leur vole des parts de marché tout en commercialisant des produits de moindre qualité, souvent composés de conservateurs ou d’exhausteurs de goût.
Pour y voir clair, il convient de se référer à l’article de loi L 122-17. Il explique clairement les conditions d’utilisation des termes « boulanger » ou « boulangerie » : • le pétrissage, la fermentation, la mise en forme du pain et sa cuisson doivent être réalisés sur le lieu de vente (cela ne concerne que le pain, pas les viennoiseries ni les pâtisseries) ;
• il est interdit de congeler le pain ou une partie de la préparation ;
• le commerçant doit détenir un diplôme en boulangerie (CAP ou BAC Pro) et être inscrit à la Chambre des Métiers et de l’Artisanat ;
• il ne doit pas avoir embauché plus de 50 salariés. Si l’un des points précédents n’est pas respecté, il est formellement interdit de se faire appeler boulanger ou encore de faire figurer sur son enseigne des termes voisins tels que « boulange », qui pourraient prêter les clients à confusion. Bon à savoir : en cas de manquement à la loi ou de l’utilisation abusive de l’appellation boulangerie artisanale, un commerçant peut encourir une amende de 37 500 € et jusqu’à deux ans d’emprisonnement.
L’artisan témoigne d’un réel savoir-faire qu’il le transmet à ses apprentis. Il leur prodigue de précieux conseils tout en leur transmettant les bons gestes afin d’apprendre un métier authentique et dans lequel l’approximation n’a pas sa place. Après deux années de pratique et l’obtention d’un Brevet de Maîtrise, il est possible de devenir maître artisan boulanger, c’est la plus haute distinction de l’artisanat.
Pour finir, divers labels sont venus s’ajouter au fil du temps pour aider les consommateurs à s’y repérer. Les artisans boulangers qui en témoignent n’hésitent pas à les afficher fièrement sur leur vitrine :
Vous avez envie d’acheter du pain mais loin de chez vous, vous hésitez entre plusieurs commerces qui vous semblent plutôt fiables et authentiques ? Suivez le guide pour savoir à quels détails prêter attention lorsqu’on est à la recherche d’une boulangerie artisanale :
Contrairement aux apparences, la boulangerie artisanale n’est pas toujours plus chère que la version industrielle. Certains commerçants vous proposeront d’ailleurs des offres intéressantes si vous achetez des lots de pains ou de viennoiseries, ou encore des tarifs dégressifs sur la production de la veille. Quoi qu’il en soit, la variation de prix restera minime entre les deux alternatives. Encore un argument en faveur du local et d’une production résolument authentique, pour le plus grand bonheur des petits et des grands gourmands !
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