Au mois de mars 2020, la pandémie de Covid-19 touche la France de plein fouet. Débute alors un premier confinement de 55 jours, obligeant tout un chacun à rester chez soi. Durant cette période ponctuée de moments de doute, de crainte et d’espoir, les Français n’ont plus la possibilité de se rendre dans les commerces considérés comme « non-essentiels », obligés de fermer leurs portes. On pourrait penser qu’à la suite de cet événement, les vieilles habitudes sont revenues en matière de commerce et de modes de consommation. Pourtant, il n’en est rien. Dans le « monde d’après », la manière d’acheter a bel et bien pris un tournant. Décryptage du recul de l’e-commerce, qui fait désormais la part belle au commerce de proximité.
La crise sanitaire a précipité l’accentuation des usages digitaux auprès du plus grand nombre, seule façon de garder le lien avec ses proches en cette période compliquée. Pourtant, en 2022, le constat est sans appel : les achats en ligne laissent progressivement leur place aux achats en boutiques physiques, plus particulièrement au sein des commerces de proximité. Les petits commerçants ont su dépoussiérer leur manière de travailler et retrouver de l’attractivité auprès des Français.
Frank Rosenthal, consultant indépendant et expert en marketing du commerce a publié en 2022 un ouvrage évoquant le déclin des ventes en ligne, baptisé « Mutations du commerce Post-Covid ». Il y dévoile le recul de l’e-commerce de 7 % en France, 8,6 % en Angleterre et même 2,3 % sur Amazon (phénomène inédit pour la marketplace).
Il apparaît que les consommateurs sont en demande d’une expérience client personnalisée et qualitative, plaçant l’humain en priorité.
Depuis la fin de l’épidémie, les Français ont perdu en pouvoir d’achat. Les crises économiques se sont succédé, rendant l’avenir très incertain. Face à tant d’interrogations, les consommateurs ont besoin de reposer les bases et de privilégier la qualité à la quantité.
Exit les boutiques de quartier à l’apparence austère et aux produits parfois douteux. Désormais, le commerce local se veut moderne et à la pointe des tendances. En effet, les commerçants de quartier font équipe au sein de marketplaces hyperlocales sur lesquelles est proposé un service de click & collect afin de réserver en ligne des produits de qualité de façon intuitive, flexible et à n’importe quelle heure de la journée. Le consommateur récupère ensuite ses achats durant les horaires d’ouverture du point de vente ou de retrait indiqué.
Un autre changement notable concerne les préoccupations écologiques des consommateurs. Ils attachent à l’heure actuelle une grande importance à l’environnement, à la préservation de la planète, à la production locale et au circuit-court. En outre, la plupart des clients privilégient les entreprises dont ils partagent l’engagement et les valeurs à d’autres, ne s’étant pas exprimées sur le sujet.
Difficile d’évoquer la révolution des modes de consommation sans parler de réalité virtuelle ni d’innovations numériques. Des inventions jadis réservées aux domaines du jeu vidéo ou des nouvelles technologies se retrouvent à présent dans nos commerces de quartier. Vous désirez voir le rendu d’un vêtement sur vous sans le passer ? Tester un service et découvrir ce que vous ressentez en utilisant un objet sans même l’avoir entre les mains ? Réserver votre place dans une file d’attente sans vous lever de votre siège ?
Il existe désormais de nombreux dispositifs de réalité virtuelle adaptés à l’univers de la vente. Ceux-ci visent à gagner du temps, du confort ou à augmenter la qualité de service proposée.
Dans les magasins les plus à la pointe, on mentionnera également les miroirs connectés communiquant des informations additionnelles sur un vêtement, des bornes tactiles pour passer directement commande en magasin et bien plus encore. Autant d’innovations et de moments uniques en leur genre que l’e-commerce n’est pas en mesure de proposer de la même manière.
Finalement, l’e-commerce et le commerce local ne se compléteraient-ils pas à la perfection ?
La pandémie de Covid-19 a indéniablement bouleversé nos vies, nous privant momentanément de certaines de nos libertés. Une immobilité forcée, occasion rêvée de repenser nos modes de consommation. En 2023, et malgré une certaine amertume concernant tout ce que les Français ont perdu, force est de constater que le Covid aura redonné sa place à l’essentiel, en termes de consommation. Désormais, ce sont les liens sociaux, l’expérience client et l’authenticité qui priment, sans pour autant être incompatibles avec la digitalisation et l’ère du tout numérique. Au commerce local de s’adapter et de conserver son attractivité à l’heure actuelle, et surtout, dans les années à venir.
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